Explications de l’auteur compositeur Glenn Besnard.
J’ai commencé à penser et à écrire la musique dès le tournage du film. Elle nous a accompagné dans nos choix d’écriture et nos choix de « mise en scène ».
Avec Anne, nous souhaitions une musique légère, discrète, afin de laisser la place à la musicalité des sons « naturels ».
Elle devait permettre, par moment, de donner vie à certaines forces invisibles et imaginaires. Comme si des êtres ou des esprits mystérieux (incarnés par la musique) prenait possession des lieux et de Robert.
Deux univers différents ont été imaginés.
Le premier univers est composé de trois thèmes joués à l’alto, la contrebasse, la guitare acoustique et au bugle. Avec cette atmosphère, je voulais rentrer dans les rouages des automates et des constructions fabriqués par Robert. Comme des mécanismes entrelacés, les cordes se mélangent, se croisent, s’entrechoquent donnant l’illusion qu’elles sont imbriquées entre elles. J’avais envie que ces musiques soient le « combustible » des automates qui s’activent dès les premières notes, comme par magie.
Le second univers, créé à partir d’instruments plus virtuels, plus proche du sound design, a été pensé pour renforcer la poésie et la grâce de certaines séquences, notamment pendant les introspections et les rêves de Robert.
Nous avons enregistré la bande originale de L’Enchanteur en Chantier au studio du Faune à Montauban de Bretagne. Pour interpréter cette musique, l’altiste Yuri Hue et le guitariste/trompettiste Clément Lemennicier nous ont accompagnés lors de la session en studio.